Premiers jours sur le sol japonais !

Cela fait déjà 5 jours que je suis arrivé, mais je n’ai pas pu écrire avant maintenant... En cause, l’impossibilité de se connecter sur internet plus tôt, les journées assez chargées et aussi la fatigue !! Je vais donc balayer mes premières heures passées au pays du soleil levant :)

Commençons par le début : le voyage.

Et pour un début, ça aurait pu beaucoup mieux se passer..... En effet, j’ai eu droit à quelques légers soucis dont je me serais volontiers passé !! (en même temps, je commence à être abonné aux départs en vacances foireux... après Bidart, la Corée, etc.)

Tout d’abord, mon TGV au départ de Marseille et à destination de Roissy CDG est annoncé avec 15 min de retard. En soi ce n’est pas très grave, vu que je devais patienter presque 3h avant l’envol, mais bon, sait-on jamais, je suis allé me renseigner... d’autant qu’un train en provenance de Genève était annoncé avec plus de 1h30 de retard !! Donc je vais demander au guichet, et là : bim, la sentence. Rupture de caténaire entre Nice et Marseille. Sachant ce que ça a donné le week-end du 15 août dernier, avec des trains ayant jusqu’à 10h de retard, je vous laisse imaginer à quel point sa réponse ne m’a pas fait plaisir du tout... ^^ Bref, je lui ai demandé si elle savait comment c’était sensé évoluer et elle m’a répondu que c’était en train de se calmer... et heureusement, cela n’a effectivement pas évolué et le train n’a que conservé ses 15 minutes de retard (alala ca va pas ça, on se satisfait d’un retard de 15 min !!! Mais bon, avec ce à quoi la SNCF nous a habitué ces derniers temps... oups je m’égare !!)

Je suis donc arrivé à l’aéroport avec les 15 min de retard que le train n’a pas réussi à rattraper, puis je me suis dirigé vers l’enregistrement des bagages, où une bonne nouvelle s’est annoncée. Je n’ai ni gagné le gros lot ni trouvé l’âme sœur, mais tout s’est bien déroulé ! Lol je m’explique. J’avais droit à un sac de 30 kg en soute et un sac de 10 kg en cabine. Comme je m’y attendais, j’ai passé presque tout le week-end précédant le départ à faire, peser, défaire, repeser, etc. Puis finalement après de nombreuses tentatives, je suis arrivé à 29,2kg et 9,7kg. Mais il y a un mais. En plus de ça, pour la cabine, j’avais ma sacoche avec l’ordinateur et tous les appareils électroniques ET une autre sacoche avec des documents, livres, etc. Je redoutais donc fortement le passage à l’enregistrement ! Mais tout était en ordre :) En plus je suis passé au bon moment car quand j'ai commencé à faire la queue il y avait une dizaine de personnes devant moi, quand j'ai terminé la file d'attente était d'au moins soixante personnes !!!

Puis j'ai doucement ri (jaune évidemment, sans jeu de mots) quand je suis arrivé aux rayons X... Là, pendant que je patientais, une sympathique annonce nous prévenait qu’il y avait un problème sur l’aile droite du vol pour tokyo, et que l’équipe de maintenance était à l’œuvre mais que ca entrainait un retard d’au moins 1h... On a connu mieux hein comme départ en vacances ? Bon, le point positif c’est qu’ils n’ont pas fait comme les espagnols, on nous a prévenu et ils ont travaillé sur la faute. En revanche, si un problème était survenu une fois, même s’il semblait réparé, rien n’empéchait un autre de faire surface, dans cette même zone !! Mais bon, tout s’est bien déroulé jusqu’à Tokyo :)

Arrivée et première nuit tokyoïte

Une fois descendu de l'avion, l'épreuve tant redoutée de la douane.... d'autant que les japonais ne rigolent pas sur cet aspect (entre autres) et que maintenant ils enregistrent une photo faciale et les empreintes des 2 index de tout visiteur !! J'ai pas compris mais apparemment un truc le génait dans mon visa donc il m'a réclamé le Certificate Of Eligibilty puis là c'était bon... Et surtout il m'a demandé 5 fois de reprendre les index car je sais pas si je faisais bugger la machine ou quoi mais ca s'allumait tout le temps rouge !

Enfin, une fois sorti de Narita (l’aéroport international de Tokyo) mes bagages récupérés, j’ai retrouvé 2 espagnols et 1 italien, Tomasso, qui arrivaient presque au même moment de Francfort. Mais nous nous sommes finalement séparés pour se rendre à l’hôtel, car l’italien et moi préférions prendre le bus mais les 2 autres ont voulu s’y rendre en métro... Evidemment je ne regrette pas notre choix car nous sommes arrivés bien avant eux, et le voyage était très agréable (mais éreintant pour le dos, car on a eu un peu de marche quand même !)

Au début ca fait vraiment campagne mais très vite on voit beaucoup d'industries, le port, des batiments, etc. Vous pouvez admirer quelques photos prises en chemin...

Le plus impressionnant je pense, ce sont les infrastructures routières et ferroviaires !!! Imaginez, sur une bretelle d’accès pour rentrer dans Tokyo, nous étions à l’équivalent du 9ème étage d’un immeuble !! (en gros, 4 niveaux de voies superposées)

Bref, nous sommes ensuite allés prendre le métro, où nous nous sommes faits notre carte Pasmo (carte personnelle pour prendre les transports). Il y a plusieurs choses incroyables dans le métro. Tout d’abord, le monde. Ensuite, le nombre de personnes qui dorment. Troisièmement, les écrans de télé dans certaines rames. Et enfin, les ventilateurs :D

Pour ceux qui ne le savent pas, l’été est particulièrement dur car il fait très chaud, mais surtout le taux d’humidité est extrêmement élevé !

Une fois arrivés à la station la plus proche de l’hôtel, nous sommes sortis pour découvrir un quartier d’affaires où se situait notamment le QG de Universal Music, l’hôtel Carlton, etc. Quant à l’hôtel, il était d’un standing assez élevé donc c’était très agréable !!

Après avoir posé les valises, pris une bonne douche et s’être changés, nous sommes allés mangés dans un restaurant excellent où les yakitori (brochettes de viande) étaient préparées devant nous, nous avons également mangé des beignets de fleur de lotus et crevettes, puis nous sommes allés visiter le quartier, avant de rentrer se coucher.

Deuxième jour et première découverte du Centre

Je ne parle, bien entendu, pas de celui de la série Caméléon mais de notre base pour les 4 mois, là où nous aurons les cours ! Après un bon petit déjeuner occidental (un des derniers avant longtemps ?), nous avons tous pris le métro pour se rendre au centre, qui se situe pas trop loin du palais impérial, donc en plein centre de Tokyo. Bien qu’ayant rendez-vous a 13h30, n’ayant rien à faire, nous y sommes allés dès le réveil donc nous nous sommes retrouvés là-bas vers 11h ! Du coup, avec Tomasso et l’estonien, nous nous sommes baladés dans le coin. Il y avait notamment un temple, un grand jardin et le Budokan, célèbre arène où s’affrontent les sumos, et où des chanteurs se produisent pour des concerts immenses.

Nous sommes ensuite rentrés pour le rendez-vous, et aussitôt ressortis pour s’acheter à manger. Je me suis donc pris un Bento, c’est-à-dire un panier repas, à base de viande : peu cher et bon, donc c’était impeccable.

Après, nous avons attendus que la personne de la compagnie viennent nous chercher pour nous accompagner au dortoir. Je ne suis pas le seul à faire un stage chez Akebono, il y a un autre italien qui s’appelle Alberto, donc nous résidons pour les 4 mois au même endroit, puis il fera son stage sur un autre lieu géographique que moi...

Le dortoir et les premières courses

Quoi qu’il en soit, la personne en charge des ressources humaines (que j’avais eu au téléphone lors de mon entretien au mois de janvier) est venu nous chercher et nous a accompagné jusqu’au dortoir. Il est situé près de la Station Ayase, au nord-est de Tokyo. Enfin, « près »... Y a bien 25 min à pied pour y aller, mais c’est la plus proche !!!

Nous avons donc été accueillis par le gérant des lieux, qui ne parle pas un mot d’anglais et qui nous a expliqué tout ce qu’il fallait faire et surtout ne pas faire... Du coup on a du bien entendre le mot « Dame » (= ne fais pas ça) une quinzaine de fois !!!

Une fois installés dans nos chambres, nous sommes allés faire nos courses pour les produits de base que nous n’avions pu ramener d’Europe. Nous nous sommes donc rendus au magasin à 100 yens, où nous avons acheté cintres, sacs poubelles, parapluie, etc. On peut même y acheter des lunettes, sans prescription, directement avec des verres correcteurs !!!

Enfin, il nous fallait de la lessive donc j’ai été confronté à ma première conversation avec un japonais ne parlant pas anglais (lorsque le gérant nous expliquait, la dame nous traduisait tout). Forcément, quand il y a 8 bouteilles différentes et que les dessins ne suffisent pas, comment savoir laquelle sert au blanc uniquement, à toutes les couleurs ou est un assouplissant ?! J’ai donc pris mon courage à 2 mains et suis allé voir le caissier, une bouteille à la main : « Sumimasen, eigo ha hanasemasuka ? », ce qui signifie « Excusez-moi, est-ce que vous parlez anglais ? ». Son expression faciale valait toutes les explications du monde... Je n’avais pas pris mon dico électronique car je voulais juger la masse de travail à accomplir. Heureusement pour moi, je connais quelques couleurs en japonais donc en baragouinant et en faisant comme dans le clip de ACDG (pour les connaisseurs ! ^^) j’ai réussi à me faire comprendre et nous avons pris la bonne bouteille.

Ensuite, nous avons ramené tous nos achats à nos chambres respectives puis nous sommes ressortis pour aller au supermarché du coin (un peu plus cher) pour voir si y avait d’autres choses qui pouvaient nous intéresser.....

Nous n’avons rien trouvé mais je me suis senti obligé de prendre une photo :

ATTENTION : je vous vois tout de suite venir avec votre esprit mal placé... ceci est un range-banane, oui oui pour le fruit !

Akihabara

Nous sommes ensuite retournés jusqu’à la station de métro pour se rendre à Akihabara, le « quartier électronique ». En effet, il nous manquait un des objets essentiels que l’on ne trouve que là-bas ou à l’aéroport : un adaptateur électrique. Ce quartier est représentatif du côté fou / obsédé des japonais : c’est là que se rassemblent les Otaku en tout genre, c’est-à-dire les collectionneurs acharnés de manga et autres goodies (DVD, figurines) qui sont un peu fêlés du ciboulot...

ATTENTION, contenu pouvant choquer :

Cette fois, c’est bien ce à quoi vous pensez... En se promenant dans un immeuble et en parcourant les différents étages, nous sommes tombés là-dessus.
Il semble que, paradoxalement à ce que l’on pourrait croire, les japonais n’ont pas honte et ne se cachent pas sur ce sujet.

Enfin, tout cela nous ayant ouvert l’appétit (la journée bien sur !!), nous sommes allés diner et nous avons bien mangé :D

Sur le chemin du retour, nous nous sommes arrêtés dans un des magasins les plus importants du quartier je pense, ce que l’on sait à sa taille et au fait qu’il reste ouvert très tard !!!

Nous avons commencé à jeter un œil aux téléphones portables (prochain achat indispensable)... On en a pris plein les yeux, y en a des vraiment fous ! Je verrais en fonction des prix au moment d'acheter le mien, mais j'espère pouvoir en prendre un qui sort vraiment de l'ordinaire, pour nous petits européens ^^

Je m’arrête de parler de Akihabara ici, car j’y retournerais pour compléter ma trousse de survie :D

Informations et formalités administratives

Je parlerais des deux journées suivantes en même temps car comme le titre l’indique, elles n’ont pas été très passionantes...

Nous avons passé la première journée au centre où nous avons eu encore plein de documents et d’infos sur ce qui fallait faire le lendemain, à savoir s’enregistrer à la mairie de quartier pour obtenir la carte d’étrange, ouvrir le compte en banque, aller à l’ambassade, etc.

Le soir j’ai visité le quartier où se situe le dortoir.

Le vélo est un des moyens de locomotion le plus utilisé ici. Du coup, faut la place pour les garer. Voila donc un exemple de parking à vélo, près de la station de métro. Celui-là fait environ 800m de long, donc je vous laisse imaginer combien de vélos y sont parqués !

Ca, c’est le poste de police du coin... vous pouvez voir à quel point l’activité a l’air intense, puisque un des 2 agents gonfle le pneu de vélo d’une dame !

Et là c’est les différents types de stations services qu’on peut trouver.

Pour info, sur la seconde les prix sont entre 34 et 49 yens, soit moins de 30 centimes d’euros le litre. Ca change de chez nous, hein ?

Vendredi après-midi

Une fois les formalité effectuées, nous devions attendre jusqu’à 18h pour une réception un peu huppée, où avait rendez-vous les personnes des compagnies d’accueil, certains ambassadeurs, membres de la commission européenne et du gouvernement japonais, et les professeurs qui nous donneront les cours.

Ayant quasiment 3h de temps à tuer, l’autre français, Cheung, et moi sommes allés nous ballader de nouveau du côté du Budokan et du palais impérial. Malheureusement pour nous, celui-ci était fermé...

En revanche, quand nous sommes passés devant le Budokan, il y avait foule !! Apparemment, un concert était prévu pour le soir.

Bref, nous sommes ensuite rentrés nous préparer, puis lorsque tous les invités sont arrivés, il y a eu des speech, et enfin tout le monde pouvait discuter avec tout le monde en mangeant les amuse-gueules proposés.

J’ai notamment parlé avec les professeurs de japonais, qui m’ont dit que je m’en sortais déjà plutôt bien ! Les 2 de chaque côté de moi sont trop sympa et marrantes, donc j’espère me retrouver avec elles !!!